Le chiffrement des données est aujourd’hui au cœur de la cybersécurité des entreprises. En...
Comment se protéger efficacement des ransomware en entreprise
Comment se protéger efficacement des ransomware en entreprise
Un ransomware, ou rançongiciel, est un logiciel malveillant qui chiffre les fichiers d’un système, puis affiche une demande de rançon pour en restituer l’accès. Certains vont plus loin et exfiltrent des informations sensibles afin de mettre la pression par la menace de divulgation.
Mécanismes de propagation
Les rançongiciels se diffusent par plusieurs vecteurs connus, souvent banals à l’échelle du quotidien numérique d’une entreprise, par exemple :
- Phishing et liens malveillants dans les emails, les messageries instantanées ou les réseaux sociaux.
- Pièces jointes infectées, y compris via des documents apparemment légitimes.
- Failles RDP
- Clé USB piégée ou appareils amovibles introduits sans contrôle dans le système d' exploitation.
Dans beaucoup de cas, l’attaque initiale exploite une faille de sécurité connue et non corrigée, par exemple une vulnérabilité sur une application métier, un hyperviseur ou une passerelle d’accès distant.
Pourquoi les TPE/PME et les grandes entreprises sont vulnérables
Toutes les tailles d’organisation sont concernées. Les TPE/PME disposent souvent de ressources limitées pour la surveillance et la réponse. Les grandes entreprises, elles, possèdent une surface d’attaque étendue à cause de leurs environnements complexes. Les conséquences d’une attaque dépassent la technique, elles incluent aussi l’exposition de données et la réputation. Pour mesurer l’ampleur d’une fuite, voir notre analyse dédiée, Fuite de données, que faire ?
Focus sur l’impact économique et juridique
Une attaque de ransomware peut entraîner plusieurs semaines d’interruption, la perte de données critiques, une baisse de productivité et des pénalités contractuelles. Sur le plan juridique, l’exposition de données personnelles déclenche des obligations de notification, notamment auprès de la CNIL, accompagnées de risques de sanctions administratives et de contentieux. Le coût total, direct et indirect, dépasse largement la simple remise en état technique.
Les différentes formes de ransomware
- Chiffrement de fichiers
Le scénario classique, les données sont chiffrées, les systèmes deviennent inexploitables, une demande de rançon s’affiche pour obtenir une clé de déchiffrement. - Double extorsion
Les attaquants combinent chiffrement et vol de données. Même avec des sauvegardes régulières, ils menacent de publier les informations volées si l’entreprise refuse de payer la rançon.
Exemples d’attaques récentes
- SonicWall a annoncé un incident de sécurité qui illustre pourquoi 2025 est l’année pour aller au-delà des VPN. L’attaque rappelle qu’un accès distant mal cadré devient un point d’entrée privilégié.
- Plusieurs collectivités et hôpitaux européens ont subi des paralysies prolongées, avec des services publics impactés et des restaurations complexes.
- Des entreprises industrielles ont vu leurs chaînes de production à l’arrêt, parfois malgré des backups, en raison de la corruption d’actifs système et d’annuaires.
Comment les ransomware ont évolué ?
Les ransomware modernes ne se contentent plus de chiffrer. Ils ciblent l’architecture elle-même.
- Au-delà du chiffrement
Certaines variantes corrompent ou détruisent des métadonnées de systèmes de fichiers, des snapshots, voire des hyperviseurs. Conséquence, la récupération devient impossible même si la rançon est payée, ce qui invalide l’espoir d’un retour rapide après paiement. - Des attaques capables de paralyser l’organisation entière
Les opérateurs mappent l’infrastructure, exfiltrent des secrets, neutralisent les solutions de sécurité, désactivent l’EDR, coupent l’authentification et propagent l’attaque. - Pourquoi les sauvegardes ne suffisent plus
Les attaquants visent en priorité les dépôts de sauvegarde, les snapshots et les coffres numériques. Une protection contre les ransomwares exige donc une approche multicouche, qui combine prévention, isolation, segmentation, contrôle d’accès, journalisation et supervision continue.
Qu’est-ce qui fait de vous une cible potentielle ?
Un appareil ou une technologie obsolète
Serveurs hors support, anciennes versions, équipements réseau non patchés. Chaque élément obsolète élargit la surface d’attaque.
Pas de plan de sauvegarde de vos données
Sans sauvegardes régulières, testées et immuables, un chiffrement peut devenir une crise existentielle.
Un OS non mis à jour
Des mises à jour irrégulières, des correctifs appliqués tardivement, des composants non inventoriés. Les failles de sécurité déjà publiées restent ouvertes.
Pas de plan de cybersécurité
Sans gouvernance, contrôle des accès, journalisation, détection et réponse, même une simple alerte peut passer inaperçue.
La meilleure pratique pour éviter les ransomware
La clé est de combiner mesures humaines, procédurales et techniques.
Éduquer les collaborateurs à la cybersécurité
- Formations régulières adaptées aux métiers, pour reconnaître les liens malveillants et les signaux faibles.
- Simulations de phishing, pour mesurer et améliorer la résilience réelle.
- Bonnes pratiques quotidiennes : ne pas ouvrir d’emails inattendus, vérifier le domaine de l’expéditeur, ne pas cliquer sur des pièces jointes douteuses, ne jamais brancher une clé USB inconnue, signaler les comportements suspects au plus vite.
Sauvegarder les données régulièrement
- Importance des sauvegardes : définir un RTO/RPO réaliste et classer les données critiques.
- Fréquence et tests : pratiquer des tests de restauration mensuels.
- Immutabilité et hors ligne : prévoir des copies immuables et déconnectées, avec un accès restreint, audité et journalisé.
Mettre à jour les systèmes et applications
- Patch et veille sécurité : automatiser l’inventaire des actifs et la détection de vulnérabilités.
- Automatisation : déployer des correctifs en vagues contrôlées, avec retour arrière documenté.
- Priorisation : corriger en priorité les failles exploitées activement et les composants exposés à Internet.
Contrôler et segmenter les accès au système d’information
- Principe du moindre privilège : limiter chaque identité à ce qui est strictement nécessaire, avec des accès temporaires, auditables et révoqués automatiquement.
- Zéro Trust : ne jamais faire confiance par défaut, vérifier en continu, contextualiser les décisions d’accès.
- Segmentation et microsegmentation : cloisonner les environnements, isoler les sauvegardes, séparer les domaines de sécurité, limiter les mouvements latéraux.
Sécuriser les accès distants et le télétravail
- Cloisonnement par applications conteneurisées : isoler les sessions sensibles pour empêcher un programme malveillant de pivoter.
- Isolation du navigateur : réduire l’exposition aux liens malveillants et aux téléchargements piégés.
- Accès sans VPN mais sécurisé : adopter des solutions d’accès distant avec contrôle d’identité, journalisation fine et moindre privilège.
Que faire en cas d’attaque ?
- Isoler les systèmes
Déconnecter les segments affectés, couper les comptes compromis, geler les mouvements latéraux. - Ne pas payer la rançon
Payer la rançon n’offre aucune garantie de récupération et finance la criminalité. Préservez les preuves, signalez aux autorités compétentes et, en cas de données personnelles, notifiez la CNIL dans les délais requis. - Restaurer via sauvegarde
Réinstallez à partir de sources saines, effectuez un scan complet, réinitialisez les identifiants et les secrets, validez l’intégrité avant remise en production. - Améliorer la sécurité
Analyse de cause racine, enrichissement des règles EDR, durcissement des contrôles d’accès, mises à jour accélérées et tests de reprise d’activité.
Intégrer Reemo dans sa stratégie de cybersécurité
Reemo n’est pas seulement une solution de remote desktop, c’est une plateforme de cybersécurité spécialisée dans les accès distants conçue pour sécuriser les accès aux ressources critiques et réduire la surface d’attaque opérationnelle, sans aucun compromis sur la performance.
- Isolation du navigateur et conteneurisation des applications, pour empêcher la compromission du poste et bloquer la propagation d’un logiciel malveillant.
- Moindre privilège par design, avec des accès temporaires, ciblés et traçables, afin de réduire l’impact d’un compte détourné.
- Accès applicatif sans VPN, afin d’éviter l’ouverture d’un tunnel réseau complet et de limiter le rayon d’explosion en cas d’incident. Une approche idéale pour contrer des scénarios similaires à ceux analysés dans l’affaire SonicWall.
- Maillage interne et segmentation logique des environnements, pour contenir les attaques capables de paralyser une organisation entière et protéger en priorité les données critiques et les dépôts de sauvegarde.
En résumé
La protection contre les ransomwares ne repose plus sur une seule mesure. Elle suppose un socle disciplinaire solide, fait de sauvegardes régulières, de mises à jour maîtrisées, d’un contrôle d’accès strict et d’une isolation effective des usages à risque. Avec Reemo, vous combinez ces piliers grâce à une plateforme vous permettant l’ensemble de vos accès distants. Vous souhaitez évaluer votre posture ou moderniser vos accès distants, sans VPN, avec journalisation et moindre privilège intégrés ? Parlons-en.