Passer au contenu

Attaques VPN: comment protéger votre réseau en 2025 ?

 

VPN

Les VPN (Virtual Private Networks) ont longtemps été considérés comme la solution de référence pour sécuriser les accès distants. Cependant, l’année 2025 marque un tournant décisif dans la manière dont les organisations abordent la sécurité des accès distants. Selon le rapport Cyber Threat Index 2025 de Coalition, publié le 11 mars 2025, 58 % des incidents de ransomware analysés impliquaient des appareils VPN ou des pare-feu compromis.

Cette tendance alarmante n’est qu’un indicateur parmi d’autres d’un changement plus profond dans le paysage de la cybersécurité. Alors que les Responsables de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) et les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) font face à une pression croissante pour sécuriser les infrastructures d’accès distant, les approches traditionnelles se révèlent inadéquates face à des acteurs malveillants de plus en plus sophistiqués. Cette réalité pousse de nombreuses organisations à migrer vers des modèles de sécurité Zero Trust qui remettent fondamentalement en question le paradigme de confiance implicite sous-jacent aux solutions d’accès distant conventionnelles.

Dans cet article, nous examinerons l’état actuel des vulnérabilités des VPN en 2025, explorerons pourquoi les solutions traditionnelles sont insuffisantes et démontrerons comment les architectures Zero Trust offrent une alternative plus robuste face aux défis de sécurité actuels.

L'état actuel des vulnérabilités VPN en 2025

Failles critiques découvertes en 2025

Le premier trimestre 2025 a déjà été marqué par plusieurs vulnérabilités significatives affectant les solutions VPN les plus répandues. En janvier Ivanti a révélé une faille dans les appliances VPN Ivanti Connect Secure (CVE-2025-0282). Cette faille permettait à un attaquant non authentifié d'exécuter du code arbitraire avec les privilèges du système, pouvant compromettre le réseau de la victime.

En février 2025, une autre vulnérabilité critique a été découverte dans les solutions VPN de Fortinet, affectant potentiellement des milliers d'organisations à travers le monde. 

Une autre faille, dont nous avions parlé, concerne SonicWall. 

Exploitation des VPN comme vecteur initial d'attaque

Les VPN, initialement conçus comme des outils de protection, sont devenus des cibles privilégiées pour les attaquants. Le rapport Cyber Threat Index 2025 de Coalition révèle que les appareils VPN figurent parmi les principales portes d'entrée utilisées lors d'attaques par ransomware.

Les techniques d'exploitation les plus couramment observées en 2025 incluent :

  1. Exploitation de vulnérabilités non corrigées dans les appliances VPN
  2. Attaques par force brute sur les identifiants VPN
  3. Vol d'identifiants via des campagnes de phishing ciblées
  4. Exploitation de mauvaises configurations des règles de sécurité VPN
  5. Attaques de l'homme du milieu contre les connexions VPN mal sécurisées

Une fois l'accès VPN compromis, les attaquants obtiennent souvent un point d'entrée privilégié au réseau interne de l'organisation, leur permettant de se déplacer latéralement et d'accéder à des systèmes critiques.

Impact des attaques ciblant les VPN

Les conséquences des compromissions de VPN peuvent être dévastatrices. Selon le rapport Cyber Threat Index 2025, ces attaques entraînent :
  • Des interruptions opérationnelles prolongées
  • Des fuites de données sensibles souvent publiées sur le dark web
  • Des atteintes à la réputation auprès des clients et partenaires
  • Des implications réglementaires, notamment en matière de protection des données personnelles
  • Des coûts importants liés à la résolution des incidents

Pour les entreprises, en particulier les PME, ces impacts peuvent être existentiels. Le rapport de Coalition souligne que 43% des PME victimes d'une attaque majeure via leur infrastructure VPN ont subi des perturbations opérationnelles si graves qu'elles ont menacé la continuité même de leur activité.

Pourquoi les VPN traditionnels sont insuffisants en 2025

Limitations architecturales inhérentes aux VPN

Les VPN ont été conçus à une époque où les périmètres réseau étaient clairement définis et où le paysage des menaces était moins sophistiqué. Cette origine se reflète dans plusieurs limitations architecturales fondamentales :

  1. Modèle de confiance binaire : Une fois authentifié sur le VPN, un utilisateur obtient généralement un accès étendu au réseau interne
  2. Granularité limitée : Les contrôles d'accès sont souvent peu détaillés, avec peu d'options pour restreindre l'accès à des ressources spécifiques
  3. Authentification insuffisante : De nombreuses solutions VPN reposent encore sur une authentification simple par mot de passe
  4. Exposition réseau : Les appliances VPN sont fréquemment exposées directement à Internet
  5. Vulnérabilités protocolaires : Certains protocoles VPN présentent des faiblesses cryptographiques intrinsèques

Ces limitations créent un modèle de sécurité fondamentalement inadapté à l'environnement de menaces actuel, où des attaquants sophistiqués peuvent facilement exploiter de telles faiblesses.

Le fardeau de la gestion des correctifs pour les appliances VPN

Le volume de vulnérabilités affectant les infrastructures d'accès distant a créé une charge écrasante pour les équipes IT. Selon le rapport Cyber Threat Index 2025 de Coalition, plus de 40 000 vulnérabilités logicielles ont émergé en 2024, soit une augmentation de 31% par rapport à l'année précédente. Le rapport prévoit que cette tendance se poursuivra, avec plus de 45 000 vulnérabilités attendues en 2025, soit une augmentation à venir de 15%.

Cette avalanche de vulnérabilités crée plusieurs défis :

  1. Difficultés de priorisation : Déterminer quelles vulnérabilités posent le plus grand risque
  2. Retards dans l'application des correctifs : Les systèmes critiques ne peuvent souvent pas être mis hors ligne pour des mises à jour immédiates
  3. Contraintes de ressources : Les équipes IT limitées doivent équilibrer sécurité et exigences opérationnelles
  4. Dépendances vis-à-vis des fournisseurs : Les organisations doivent attendre que les fournisseurs développent et publient des correctifs
  5. Exigences de test : Les correctifs doivent être testés avant déploiement pour éviter les perturbations

Ces défis entraînent souvent des retards dans l'application des correctifs, laissant les systèmes vulnérables pendant des périodes prolongées. Selon le rapport de Coalition, les attaquants ciblent fréquemment les faiblesses dans les appareils réseau multifonctions d'Ivanti, Fortinet et Cisco, ainsi que dans Microsoft Exchange Email Server et les serveurs web Linux open-source.

Problèmes d'évolutivité et de performance

À mesure que les organisations étendent leur main-d'œuvre distante, les VPN traditionnels rencontrent des défis significatifs en termes d'évolutivité et de performance :

  • Goulots d'étranglement de bande passante : Tout le trafic distant doit transiter par les concentrateurs VPN centralisés
  • Latence accrue : Les connexions VPN ajoutent des délais, particulièrement problématiques pour les applications sensibles à la latence
  • Limitations de capacité : Les appliances VPN ont des limites quant au nombre de connexions simultanées qu'elles peuvent gérer
  • Coûts d'infrastructure croissants : L'expansion de la capacité VPN nécessite des investissements matériels significatifs
  • Complexité de gestion : Les grandes infrastructures VPN deviennent de plus en plus difficiles à administrer efficacement

Ces problèmes de performance ont un impact direct sur la productivité des utilisateurs et peuvent créer ainsi de nouveaux risques de sécurité.

L'architecture Zero Trust : redéfinir la sécurité des accès distants

Principes fondamentaux du Zero Trust pour les accès distants

L'architecture Zero Trust représente un changement de paradigme dans la sécurité des accès distants, remplaçant l'approche traditionnelle "faire confiance mais vérifier" par une mentalité "ne jamais faire confiance, toujours vérifier". Appliquée aux accès distants, l'approche Zero Trust est guidée par plusieurs principes fondamentaux :

  1. Vérifier explicitement : Chaque demande d'accès doit être pleinement authentifiée et autorisée
  2. Utiliser l'accès au privilège minimum : Les utilisateurs ne reçoivent que l'accès minimum requis pour leurs tâches
  3. Supposer la compromission : L'architecture est conçue en supposant que des attaquants peuvent déjà être présents
  4. Appliquer des contrôles basés sur des politiques : Les décisions d'accès sont basées sur de multiples facteurs contextuels
  5. Surveiller en continu : Toutes les activités d'accès sont journalisées et analysées pour détecter des anomalies

Cette approche change fondamentalement la manière dont les accès distants sont sécurisés, passant de contrôles centrés sur le réseau à des contrôles centrés sur l'identité.

Élimination du concept de réseau de confiance

L'un des aspects les plus transformateurs du Zero Trust est l'élimination du concept de "réseau de confiance". Les solutions d'accès distant traditionnelles comme les VPN fonctionnent sur l'hypothèse que les réseaux internes sont intrinsèquement plus fiables que les réseaux externes—une hypothèse qui s'est révélée dangereuse à maintes reprises.

L'architecture Zero Trust reconnaît que :

  1. Les menaces peuvent provenir de l'intérieur du réseau
  2. L'emplacement réseau ne devrait pas déterminer la confiance
  3. Chaque demande d'accès devrait être évaluée selon ses propres mérites
  4. Les mêmes contrôles de sécurité devraient s'appliquer indépendamment de l'emplacement

En supprimant le concept de réseau de confiance, le Zero Trust réduit significativement le risque de mouvement latéral suite à une compromission initiale—une tactique courante dans les attaques de ransomware ciblant les infrastructures VPN.

Vérification continue vs. Authentification ponctuelle

La sécurité VPN traditionnelle repose fortement sur une authentification ponctuelle au début d'une session. Une fois authentifié, un utilisateur maintient généralement l'accès jusqu'à ce qu'il se déconnecte, indépendamment des changements dans son profil de risque ou son comportement.

Le Zero Trust remplace ce modèle par une vérification continue qui évalue :

  1. L'identité de l'utilisateur et son statut d'authentification
  2. La santé et la conformité de l'appareil
  3. L'emplacement et les caractéristiques du réseau
  4. L'heure et la date d'accès
  5. La sensibilité de la ressource
  6. Les modèles comportementaux et les anomalies

Cette évaluation continue permet aux systèmes de sécurité de détecter et de répondre aux activités suspectes en temps réel, même après que l'authentification initiale a eu lieu. Par exemple, si un utilisateur tente soudainement d'accéder à des ressources en dehors de son modèle normal ou si son appareil tombe en non-conformité, l'accès peut être immédiatement restreint ou révoqué.

Chez Reemo.io, nous avons observé que les organisations adoptant une approche Zero Trust pour les accès distants réduisent leur surface d'attaque exposée et diminuent significativement les incidents liés aux accès.

Mise en oeuvre d'accès distants sécurisés en 2025

Évaluation de votre exposition VPN actuelle

Avant de mettre en œuvre une approche Zero Trust pour les accès distants, les organisations devraient évaluer minutieusement leur posture de sécurité actuelle :

  1. Inventorier les solutions d'accès distant : Documenter tous les VPN, passerelles d'accès distant et autres technologies d'accès en usage
  2. Identifier les services exposés : Utiliser des outils de scan pour découvrir les points d'accès distant exposés à Internet
  3. Évaluer les méthodes d'authentification : Analyser la robustesse des mécanismes d'authentification actuels
  4. Examiner les contrôles d'accès : Déterminer si les permissions existantes suivent les principes du moindre privilège
  5. Analyser les capacités de surveillance : Évaluer la visibilité sur les activités d'accès distant

Cette évaluation fournit une compréhension de base du profil de risque d'accès distant de votre organisation et aide à identifier les domaines les plus critiques à améliorer.

Étapes clés pour la transition vers des accès Zero Trust

La transition vers un modèle Zero Trust pour les accès distants devrait suivre une approche par phases :

  1. Renforcer la gestion des identités : Mettre en œuvre l'authentification multi-facteurs pour tous les accès distants
  2. Déployer des politiques d'accès conditionnel : Créer des règles d'accès basées sur le contexte qui évaluent de multiples facteurs de risque
  3. Mettre en œuvre l'accès au niveau applicatif : Passer des contrôles d'accès au niveau réseau à des contrôles au niveau applicatif
  4. Segmenter les réseaux : Diviser les réseaux en zones plus petites et isolées pour limiter les mouvements latéraux
  5. Améliorer la surveillance et l'analytique : Déployer des solutions qui fournissent une visibilité sur toutes les activités d'accès distant
  6. Éduquer les utilisateurs : Former les employés aux nouvelles procédures d'accès et aux pratiques de sécurité

Les organisations devraient donner la priorité à la protection de leurs applications les plus critiques ou vulnérables d'abord, puis étendre progressivement la couverture à l'ensemble de leur environnement.

Solutions modernes d'accès sécurisé au-delà du VPN

Les solutions modernes d'accès sécurisé offrent des alternatives élégantes aux combinaisons traditionnelles VPN. Ces solutions, comme celle proposée par Reemo.io, permettent aux utilisateurs d'accéder de manière sécurisée aux applications et aux ressources directement, sans nécessiter de connexions VPN ou d'exposer des services à Internet.

Les caractéristiques clés de ces solutions incluent :

  1. Contrôles au niveau applicatif : Accès granulaire à des applications spécifiques plutôt qu'à des réseaux entiers
  2. Authentification multi-facteurs intégrée : Intégration transparente de méthodes d'authentification fortes
  3. Surveillance continue : Visibilité en temps réel sur toutes les activités d'accès
  4. Expérience utilisateur améliorée : Accès simplifié sans la friction des connexions VPN
  5. Accessible via un navigateur : pas d'agent à installant sur les ordinateurs accédants

Ces solutions éliminent les faiblesses inhérentes aux accès distants traditionnels tout en offrant une expérience utilisateur supérieure et une posture de sécurité renforcée.

Évaluez la Sécurité de vos Accès Distants

Découvrez comment Reemo.io peut vous aider à sécuriser vos accès distants sans les vulnérabilités inhérentes aux solutions VPN traditionnelles.

 

Les vulnérabilités de sécurité des VPN en 2025 présentent un danger clair et imminent que les organisations ne peuvent plus se permettre d'ignorer. Avec 58% des incidents de ransomware impliquant des appareils VPN ou des pare-feu compromis et des vulnérabilités critiques activement exploitées dans la nature, les approches traditionnelles de la sécurité des accès distants ont atteint leurs limites.

Les architectures d'accès distants  comme Reemo Secure Remote Desktop reposant sur des principes Zero Trust offre une alternative robuste, éliminant la confiance implicite qui constitue la faiblesse fondamentale des solutions d'accès distant conventionnelles. En adoptant le principe "ne jamais faire confiance, toujours vérifier" et en mettant en œuvre des contrôles d'accès contextuels et granulaires, les organisations peuvent réduire significativement leur surface d'attaque et renforcer leur résilience face aux menaces actuelles.

La transition vers le Zero Trust n'est pas seulement une considération de sécurité mais aussi un impératif d'efficacité opérationnelle et d'expérience utilisateur. Les organisations qui ont effectué cette transition rapportent des bénéfices tangibles en termes de réduction des incidents, d'amélioration de la conformité et de productivité accrue.

Il est temps d'évaluer votre propre infrastructure d'accès distant et de considérer si votre dépendance aux solutions VPN traditionnelles représente un risque inacceptable dans le paysage de menaces de 2025.

Cet article a été rédigé par l'équipe Cybersécurité de Reemo.io, spécialiste des solutions d'accès distant sécurisé basées sur l'approche Zero Trust.